Julie Coutant est en voiture 14 d’un train roulant à grande vitesse quand, lisant un article du sociologue et philosophe Hartmut Rosa, elle est interpelée par le simple constat sur l’accélération de nos rythmes d’action, du rythme de nos vies. C’est avec un sourire aux lèvres qu’elle décide alors de questionner chorégraphiquement ce thème, de manière sensible et engagée.
Dans un espace blanc, séparées du public par un trait de verdure, trois femmes interrogent sans relâche et avec grâce les notions de spontanéité, d’immédiateté et de quête de liberté. Les corps et la parole se libèrent, l’humour et les envols dérisoires côtoient les « SAS » de chacune des interprètes. Dans ces vestibules de décompression intime, elles recherchent le lâcher-prise nécessaire et vital pour déployer leurs singularités au présent.